Perturbateurs endocriniens

Les perturbateurs endocriniens sont interdits en cosmétique ?

Ce n’est pas parce qu’un ingrédient a le potentiel d’imiter une hormone qu’il va perturber votre système endocrinien.

Qu’est-ce qu’un perturbateur endocrinien avéré, présumé et un perturbateur endocrinien suspecté ? 

 

Certains ingrédients utilisés dans les produits cosmétiques sont soupçonnés d’être des « perturbateurs endocriniens ». Cela s’explique par le fait qu’ils peuvent imiter certaines des propriétés de nos hormones ou, dans des conditions expérimentales, montrer un potentiel d’interaction avec certaines parties du système endocrinien. Or ces conditions n’ont rien à voir avec la vie réelle. 

Mais ce n’est pas parce qu’un ingrédient a le potentiel d’imiter une hormone qu’il va perturber votre système endocrinien. Pour cela il faudrait déjà que l’ingrédient puisse pénétrer à l’intérieur de votre organisme. 

L'Agence européenne des produits chimiques identifie les perturbateurs endocriniens au niveau européen

L'Agence européenne des produits chimiques - l'ECHA - identifie régulièrement sur la base d’études scientifiques de nouvelles substances extrêmement préoccupantes, dont certaines, pour des propriétés de perturbation endocrinienne pour l'environnement et/ou la santé humaine. Elles sont inscrites dans la liste des substances candidates à autorisation qui est mise à jour deux fois par an.  

Deux catégories de perturbateurs endocriniens 

Le niveau de preuve concernant les propriétés perturbant le système endocrinien peut être d’une solidité scientifique différente. 

Il existe 2 catégories de perturbateurs endocriniens tant pour la santé humaine que pour l’environnement : 

  • perturbateurs endocriniens connus/avérés ou présumés (catégorie 1)
  • perturbateurs endocriniens suspectés (catégorie 2). 

 

La classification dans la catégorie 1 est fondée sur des preuves issues de données relatives à l’être humain, relatives aux animaux ou fournissant une capacité de prédiction équivalente aux modèles humains ou animaux (in silico ou in vitro). 

 

La classification dans la catégorie 2 se fait lorsque le niveau de preuves est insuffisant pour classer la substance dans la catégorie 1, mais qu’il existe une preuve d’un lien biologique plausible entre l’activité endocrinienne modifiée par la substance et un effet néfaste.