COVID
Les représentants des fabricants et les distributeurs de produits cosmétiques demandent la réouverture la plus rapide possible de tous les commerces et instituts de cosmétiques, de soins et d’esthétique
A la suite des déclarations du Premier Ministre, les représentants des fabricants de produits cosmétiques et des professions de soins de coiffure et d’esthétique, essentiels pour l’hygiène et le bien-être des Français, s’unissent pour demander la réouverture rapide des magasins, salons et instituts de proximité, seule et unique solution pour mettre fin à des distorsions de concurrence incompréhensibles et inacceptables.
Fermeture des rayons beauté de la grande distribution : une fausse solution pour les produits du quotidien
Le premier confinement l’avait démontré : les Français sont très attachés à pouvoir continuer à s’acheter leurs produits d’hygiène-beauté qui sont des produits du quotidien. Prendre soin de soi est essentiel pour le bien-être et l’estime de soi, et décisif pour l’équilibre mental des Français.
D’ailleurs, tous les produits d’hygiène-beauté sans exception sont considérés comme des produits de grande consommation au sens du code du commerce, c’est-à-dire des produits à forte récurrence de consommation.
D’un point de vue pratique, comment imaginer que l’on sépare des produits de soin et de beauté des produits d’hygiène ? Dans la plupart des grandes et moyennes surfaces, comme dans les magasins de proximité, les rayons sont communs. Pour Patrick O’Quin, « on n’imagine pas que chaque rayon soit scruté produit par produit pour définir s’il est essentiel ou non. Appliquer une crème hydratante sur une peau irritée ou une coloration capillaire, c’est essentiel pour le bien-être et l’estime de soi. Et cela s’achète en quelques minutes pendant que l’on fait ses courses alimentaires, donc cela ne change rien au contexte sanitaire ». Va-t-on priver de ces produits le personnel hospitalier, les professeurs de l’éducation nationale, les agents des autres services publics ou les salariés de la grande distribution qui doivent aller travailler dans leurs établissements respectifs ?
Les signataires relèvent également que cette démarche est contestable car elle exigerait dès lors de n’autoriser que la vente de produits alimentaires essentiels : là aussi une sélection devrait être appliquée, ce qui ne semble pas prévu.
Les soins de coiffure et d’esthétique à domicile doivent être proscrits
Autre distorsion de concurrence qui serait inacceptable : autoriser la prestation de services à domicile non sécurisée, alors même que les salons de coiffure et d’esthétique, fermés, ont mis en place des protocoles et des normes sanitaires rigoureux qui ont fait toutes leurs preuves depuis le mois de mai.
A cet égard, les signataires soutiennent les propos du Ministère chargé des PME Alain Griset ce matin qui souhaite interdire les soins à domicile.
La seule solution est la réouverture la plus rapide possible des points de vente et services de proximité dans le strict respect des normes sanitaires les plus exigeantes
La seule solution qui permette de concilier respect des contraintes sanitaires et concurrence équitable est la réouverture des commerces comme les salons de coiffure et d’esthétique ainsi que les parfumeries, essentiels au lien social et au bien-être des Français.
Rappelons que tous ces commerces réalisent a minima le tiers de leur chiffre d’affaires avant Noël. Pour Patrick O’Quin, une chose est claire : « Si les parfumeries ne peuvent vendre leurs coffrets de Noël et leurs parfums, qui sont parmi les cadeaux préférés des Français, ce sont les grandes plateformes de e-commerce qui y gagneront ».
Les signataires rappellent que nombre de leurs produits ou services sont soit indispensables aux gestes-barrière (savons, gels lavants, produits hydro-alcooliques, shampoings) soit complémentaires de ces gestes (crèmes et produits de soin) pour lutter contre les irritations induites par le lavage fréquent ou le port d’équipements de protection.
Tant les coiffeurs, que les esthéticiennes ou les personnels de vente en parfumerie ont été exemplaires dans la mise en place rapide et impeccable de gestes barrières rigoureux : mise en place en quelques semaines d’une norme AFNOR validée par les pouvoirs publics, suppression des « testeurs » de produits cosmétiques etc. Tout cela confirme que ces professionnels ou ces établissements ne sauraient être considérés comme vecteurs ou propagateurs de la maladie. Les professions signataires sont toutefois prêts à aller encore plus loin dans la mise en place de règles sanitaires encore plus rigoureuses si nécessaire.