Cette mesure aura nécessairement un impact sur l’industrie cosmétique française. Avec près de 3 milliards d’euros de produits exportés en 2024 — dont la moitié en parfumerie —, les États-Unis représentent à eux seuls 13 % des exportations du secteur. Le marché américain constitue ainsi un partenaire commercial majeur pour les entreprises françaises de la beauté. La FEBEA a d’ailleurs été conviée à la réunion à l’Elysée le 3 avril avec les représentants des secteurs les plus impactés par les mesures tarifaires imposées par les États-Unis.
Il existe des liens commerciaux historiques entre la France et les États-Unis du point de vue du secteur cosmétique, tant en termes de flux que de l’implantation et du niveau d’investissement des marques de part et d’autre de l’Atlantique. Les États-Unis demeureront, à ce titre, un marché important pour la cosmétique française.
La guerre commerciale ne fait que des perdants : elle pénalise les consommateurs américains, confrontés à une offre réduite et des prix plus élevés, et fragilise les entreprises européennes par un risque de baisse de leur production.
Nous ne sommes malheureusement qu’au début de cette guerre commerciale. Pour Emmanuel Guichard, Délégué général de la FEBEA : « Comme les droits de douane sont dirigés vers l’Union européenne dans son ensemble, et non ciblés vers des pays européens de manière différenciée, il convient d’y apporter une réponse nécessairement proportionnée au niveau européen et d’éviter l’escalade. »
Les autres pays exportateurs de cosmétiques sont également taxés : la Corée à 25%, le Japon à 24%, la Chine à 34%. Au-delà des difficultés d’accès au marché américain, nous pouvons craindre un effet indirect avec une concurrence accrue pour l’ensemble des autres marchés mondiaux.
La guerre commerciale est avant tout une guerre économique : c’est la compétitivité de l’industrie en Europe qui est en jeu et constitue un levier majeur. La réponse doit être européenne et industrielle. L’industrie cosmétique française appelle ainsi à un renforcement de la compétitivité du secteur sur son premier débouché : le marché européen (plus de 9 milliards d’euros, soit 40 % des exportations en 2024).
L’enjeu pour notre secteur, c’est la compétitivité du Made In France. Le savoir-faire de l’industrie cosmétique, non délocalisable, reste un atout majeur.
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