Le coiffeur et le barbier, les indispensables aujourd’hui d’un homme à la mode
Qui n’a pas remarqué le footballeur David Beckham ou le rugbyman Sébastien Chabal portant fièrement la barbe, jusqu’aux hommes politiques au plus haut sommet de l’Etat. La conséquence directe de cette nouvelle tendance structurelle est l’ouverture toujours plus nombreuse de salons de coiffures masculins et autres « barbershops » spécialisés, qui n’a cessé de croitre avec un marché des barbiers, à lui seul, qui serait en augmentation de 6% chaque année[1].
Très attractifs grâce à leurs tarifs et à leur côté tendance, ces magasins ont contribué autant qu’ils ont accompagné les nouveaux modes de consommation masculins. Comme l’analyse Bertrand Stalter[2], président de l'UNEC, la fédération des professionnels de la coiffure : « Les hommes font beaucoup plus attention à eux qu'avant. Conséquence : la fréquentation des hommes dans les salons de coiffure a augmenté de 26 % ces cinq dernières années. »
Le marché des cosmétiques n’a cessé de s’adapter à ces demandes en proposant des gammes originales, des produits innovants, pour des hommes de plus en plus soucieux de la qualité des soins apportés à leur pilosité et à leur look. Pour beaucoup, c’est d’ailleurs l’attention portée à leur cuir chevelu qui les a par la suite orientés vers d’autres produits cosmétiques.
Parfois stigmatisé dans les stéréotypes masculins, l’homme soucieux de son physique, qui entretient sa barbe et ses cheveux, semble être devenu un idéal masculin dans notre société, à la fois séducteur et soignant son apparence. Et le « cliché » du barbier s’occupant de ses clients dans un entre-soi masculin devient également dépassé : de plus en plus de femmes ouvrent des salons de « barbières ».
Une évolution qui transforme le secteur en profondeur
Cette mutation du rapport qu’entretiennent les hommes avec l’esthétique transforme en profondeur le secteur de la beauté et de la cosmétique. L’uniformité n’est plus d’actualité. Comme pour les femmes, la « normalité » capillaire s’estompe en faveur de l’individualisation des styles et des préférences, et de l’hyperpersonnalisation des services. Pour un désir de liberté, et d’affirmation de soi.