1/ Des produits parfaitement sûrs en Europe
Il faut souligner que l’étude évoquée est américaine et porte sur des produits mis sur le marché aux Etats-Unis, où la réglementation cosmétique est beaucoup moins stricte qu’en Europe.
En Europe, les consommateurs peuvent en toute quiétude utiliser les produits capillaires mis sur le marché. En effet, les colorations capillaires et produits lissants sont classifiés comme des produits cosmétiques et, à ce titre, soumis à la réglementation cosmétique européenne qui est la plus stricte et la plus rigoureuse au monde.
Comme pour tous les cosmétiques et produits de soins personnels, les fabricants de ces produits sont tenus de prouver la sécurité des colorants et des défrisants, ainsi que des ingrédients avant de les commercialiser auprès des consommateurs. De même, l'étiquetage de ces produits doit être véridique et non trompeur.
Seuls des teintures et défrisants parfaitement sûrs sont donc mis sur le marché en France et en Europe.
2/ Une étude intéressante mais à analyser avec précaution
Tout d’abord, rappelons le principe fondamental de l'épidémiologie : la corrélation n'est pas la même chose que la causalité, l'une ne mène pas nécessairement à l'autre. C’est la raison pour laquelle les auteurs de l’étude ont appelé à interpréter avec prudence les résultats. Ils déclarent : « Nous sommes exposés à de nombreuses choses qui pourraient potentiellement contribuer au cancer du sein, et il est peu probable qu’un seul facteur explique le risque de cancer du sein chez une femme ». Les auteurs ont poursuivi : « Les chercheurs étudient depuis longtemps le lien possible entre la teinture capillaire et le cancer, mais les résultats sont incohérents. »
En outre, il faut prendre en compte la cohorte étudiée qui comprend majoritairement des femmes de type caucasien non hispanique, bien éduquées, économiquement aisées et présentant un risque plus élevé de cancer du sein (au moins une sœur atteinte d’un cancer du sein). Par conséquent, les conclusions de cette étude ne peuvent pas nécessairement s'appliquer à l'ensemble de la population. De toute évidence, des recherches supplémentaires sont nécessaires.
*Déclaration de Linda Loretz, Ph.D., toxicologue en chef, conseil des produits de soins personnels