Bien-être animal
Selon la réglementation, une méthode alternative en recherche animale améliore, réduit ou supprime l’usage d’animaux de laboratoire. En cosmétique, les méthodes alternatives développées sont les méthodes dites substitutives, c’est-à-dire supprimant complètement le recours à l’animal de laboratoire. Des outils prometteurs comme la culture de peau, grâce à laquelle il est possible de reconstituer des tissus humains artificiels, ou l’utilisation de modèles informatiques pour prévoir les propriétés irritantes de nouvelles substances ; ont notamment été développés.
Bien que le développement des méthodes substitutives soit un processus particulièrement long et coûteux, le secteur cosmétique a été pionnier dans ce domaine et finance de nombreux travaux de la communauté scientifique. Il a notamment financé avec la Commission européenne le projet de recherche SEURAT-1, un projet de plus de 50 millions d'euros, ou encore les programmes de recherche LRSS (Cosmetics Europe Long Range Science Strategy) et le consortium EU-ToxRisk, qui regroupe plus de 39 organisations européennes.
Les données issues de ces initiatives ont permis de développer plusieurs approches robustes pour évaluer la sécurité des ingrédients cosmétiques dans cinq domaines : toxicité oculaire, génotoxicité/mutagénicité, sensibilisation cutanée, toxicocinétique et toxicodynamique.
A ce jour, plus de 200 méthodes alternatives à la recherche animale ont été développées et validées par l’OCDE (l’Organisation pour la coopération et le développement économiques). Ces méthodes développées par le secteur sont de réelles avancées scientifiques dont les applications vont au-delà de l'utilisation par les entreprises cosmétiques puisqu'elles sont également utilisées par la médecine ou par d'autres secteurs.