de valeur - fournisseurs, fabricants, distributeurs – et témoignant de l’intégration complète du secteur « de la plante au produit ». Parmi les participants figuraient des entreprises de toutes tailles : jeunes marques, PME, ETI et grands groupes.
Un secteur majeur pour l’économie française
Ce comité de filière souligne le rôle stratégique que, pour les pouvoirs publics, joue l’industrie cosmétique dans l’économie française. Leader en Europe et dans le monde, le secteur affiche des performances à l’export en constante progression. Il est un symbole de l’excellence manufacturière de la France et de son rayonnement international. Au cours des échanges, le bilan des investissements industriels de la filière a été dressé : en 2024, 19 nouveaux projets d’investissement ont été lancés, s’ajoutant aux 19 autres initiés en 2023. A l’origine de cette dynamique, la force du Made in France est, non seulement un accélérateur d’innovations, mais il est aussi un puissant soutien à la création d’emplois qualifiés en région. Après une campagne de communication efficace pour faire mieux connaître les métiers de la filière en 2024, le secteur a décidé d’engager en 2025 une des actions pour promouvoir une meilleure gestion prévisionnelle collective des emplois et des compétences dans le cadre du programme Territoires d’industrie.
Un secteur également confronté à de nouveaux défis
Les nombreux défis auxquels la filière est confrontée ont été évoqués avec le Ministre. Face à une concurrence mondiale accrue et un contexte international complexe, garantir la compétitivité d’un secteur, dont la France est leader, est une priorité.
Une récente consultation FEBEA – Cosmetic Valley révèle en effet que 75% des dirigeants du secteur s’inquiètent des perspectives de la consommation et que 30 % craignent que cette situation ait des répercussions sur leurs exportations. Pour la plupart des intervenants, redonner confiance aux acteurs industriels et commerciaux de la filière, nécessite :
- D’accélérer la simplification réglementaire, à Paris comme à Bruxelles, afin de renforcer l’attractivité industrielle de la France et la compétitivité européenne ;
- De protéger les entreprises des tensions liées aux divergences de politiques commerciales entre les États, singulièrement la Chine, les Etats-Unis et l’Europe ;
- De soutenir la demande.
Des avancées importantes en matière environnementale avec des engagements concrets de la filière
Les discussions ont également été l’occasion de valoriser les nombreuses avancées accomplies collectivement par la filière en matière d’environnement :
- Sobriété hydrique : mise en place d’un plan volontaire visant à réduire la consommation d’eau dans les processus industriels démontrant que le secteur reste engagé dans la réduction de son empreinte environnementale, notamment en matière de lutte contre la pollution de l’eau. Les efforts importants déjà entrepris par la filière méritent d’être accompagnés en tenant compte de ses spécificités et en les inscrivant dans une démarche qui ne soit pas stigmatisante ou punitive, mais équilibrée et proportionnée,
- Recyclabilité des emballages : élaboration d’un guide pratique conjointement entre ELIPSO et la FEBEA, identifiant les principaux leviers pour améliorer le recyclage des emballages cosmétiques.
- Plantes à parfum : engagement sur une interprofession dédiée, renforçant la structuration et la durabilité de cette filière essentielle.
Cosmétopée : la présence autour de la table de jeunes entrepreneurs issus des outre-mer a permis d’illustrer l’engagement du secteur en faveur de la préservation et la valorisation durable de la biodiversité.
Pour Marc Ferracci, ministre de l’Industrie et de l’Énergie : « Je me réjouis des nombreux investissements industriels de la filière cosmétique en France : il s'agit d'une filière d'excellence, championne internationale, qui fait rayonner le savoir-faire industriel français à l'international. Les défis de la filière sont nombreux pour continuer et amplifier cette dynamique, et mon action est déterminée pour l'y accompagner. »
Pour Marc-Antoine Jamet, président de Cosmetic Valley : « Notre secteur est innovant et performant. Cependant il doit faire face, non seulement aux défis économiques et technologiques majeurs que relèvent également ses concurrents et qui justifient que les entreprises françaises soient pleinement engagées dans les transitions écologique et numérique, mais aussi, dans un environnement international marqué par les crises et les conflits, à des tensions géopolitiques ou sociétales que traduisent, pour les premières, des négociations réglementaires complexes avec les autorités chinoises, pour les secondes des divergences de vue avec l’Union Européenne en matière de classification des ingrédients. Ces difficultés s’aggravent. Elles ne sont pas neutres en matière de croissance comme de créations d’emploi. Dans le même temps, pour rester leader, il faut changer de rythme et d’échelle, investir dans les sciences dures et s’appuyer sur notre soft power. C’est ce que fait notre filière. Elle ne peut durablement soutenir une grande ambition sur ces différents fronts qu’avec l’appui de l’État et, agences ou collectivités, de ses partenaires publics ».
Pour Emmanuel Guichard, Délégué général de la FEBEA : « Ce moment d'échange avec les pouvoirs publics revêt une importance toute particulière eu égard à la situation économique, politique et internationale actuelle. En dépit du ralentissement économique et de la compétitivité internationale qui se durcit, la filière cosmétique française maintient le cap de ses engagements en matière de durabilité, ainsi que l’investissement sur notre territoire, garant de notre souveraineté industrielle. Les entreprises en appellent aux pouvoirs publics pour concrétiser la légitime orientation de simplification règlementaire et administrative. »