Une récente étude a été publiée par des médecins suisses tendant à montrer le lien entre l’aluminium présent dans les déodorants et l’apparition de tumeurs mammaires.
A Paris, le 26 septembre 2016 - Nous notons que cette étude faite sur des souris est accueillie avec scepticisme par les confrères suisses de ses auteurs et par l'autorité sanitaire helvétique. De plus, depuis 20 ans, les études faites par les autorités scientifiques et sanitaires ont réfuté ce lien, que les auteurs de leur propre aveu n'ont d'ailleurs pas établi formellement.
Nous considérons avec attention néanmoins cette nouvelle étude. La sécurité du consommateur est une priorité absolue pour les entreprises cosmétiques et il convient d’analyser les faits dans les conditions normales d’utilisation des produits. Il s‘agit même d’un prérequis. Les professionnels ont une exigence de qualité d’autant plus forte que les cosmétiques sont des produits du quotidien.
De quoi s’agit il ? L’aluminium est un élément naturellement présent dans l’environnement.
Du fait de ses nombreuses propriétés physiques (bonne conductivité chimique, caractère astringent, etc.), l’aluminium est utilisé dans de nombreux secteurs comme la chirurgie (alliages dans les implants orthopédiques, etc.) mais aussi l'équipement de la maison (casseroles, couverts, fenêtres, etc.) En cosmétologie, l’aluminium se retrouve notamment sous forme de sels d’aluminium dans les anti-transpirants, du fait de son caractère hautement antiperspirant et de ses propriétés anti-bactériennes.
Depuis plusieurs années, des commentaires font état d'un éventuel lien entre l'usage des sels d'aluminium en cosmétique et le développement de certaines maladies. Ceci s'appuie principalement sur des études dont la méthodologie a été clairement réfutée par les Autorités scientifiques françaises et internationales (OMS, FDA, EFSA,…) ou contestées par la communauté scientifique.
Les données scientifiques considérées comme les plus fiables par les autorités de santé publique et les comités d’experts internationaux vont dans le sens de la sécurité des sels d’aluminium tels qu’utilisés dans les anti-transpirants. Toutes indiquent que les quantités de sels d'aluminium susceptibles de traverser la barrière cutanée sont très faibles.
Les sels d'aluminium sont des ingrédients autorisés par la réglementation cosmétique européenne, qui régit strictement le secteur et se fonde sur des données scientifiques fiables. Les entreprises de cosmétiques suivent avec attention la recherche en ce domaine et y participent activement. Elles respecteront toute évolution réglementaire, voire l’anticiperont si elles la jugent nécessaire pour renforcer la sécurité du consommateur.
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