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Date de mise à jour : 08/08/2023
Cet ingrédient a plusieurs fonctions, le plus souvent c’est :
synthétique
L’éthylhexyl méthoxycinnamate est soupçonné d'être un perturbateur endocrinien et un polluant des eaux de surface qui met en danger les organismes aquatiques. En outre, l'éthylhexyl méthoxycinnamate est décrit comme une des causes du phénomène de blanchiment des récifs coralliens.
Alors que les études in vitro et in vivo scientifiquement solides n'indiquent pas de potentiel de perturbation endocrinienne, les résultats de deux études semblent montrer une faible activité sur l'équilibre hormonal des œstrogènes et des androgènes (1). Les résultats de ces études ont été réfutés par la communauté scientifique. L’éthylhexyl méthoxycinnamate a fait l'objet d'évaluations de la sécurité complètes par des experts européens et nationaux (français et danois). Sur la base de sa faible pénétration percutanée, une marge de sécurité suffisamment élevée a été calculée, indiquant que l’éthylhexyl méthoxycinnamate peut être utilisé en toute sécurité dans les produits cosmétiques (1 et 2).
Les experts européens ont décidé de ré-examiner l'activité endocrinienne potentielle de 28 substances suspectées d'être des perturbateurs endocriniens. L’éthylhexyl méthoxycinnamate a été inclus dans cette ré-évaluation.
L'interdiction de certains produits solaires par l'État d'Hawaï a mis en évidence l'impact possible de certains filtres UV, dont l'éthylhexyl méthoxycinnamate, sur la santé des coraux dans les zones tropicales. Ces filtres contribueraient au blanchiment des coraux et à la destruction des récifs coralliens. Toutefois, des études écologiques valables indiquent que l'éthylhexyl méthoxycinnamate est facilement biodégradable et ne persiste pas dans l'environnement.
L'usage des produits cosmétiques contenant de l’éthylhexyl méthoxycinnamate est considéré par les experts comme sûr pour la santé humaine.
Face au danger représenté par l'exposition au soleil (photovieillissement, cancers cutanés), l'utilisation de produits de protection solaire et/ou de vêtements anti-UV reste indispensable.
Toutes les études récentes confirment que les deux principaux facteurs de blanchiment des coraux sont le réchauffement et l’acidification des océans suite au changement climatique d’une part, et les rejets des stations d’épuration déficientes d’autre part.
(1) SCCNFP - 2001 : Opinion on the Evaluation of Potentially Estrogenic effects of UV-filters
https://ec.europa.eu/health/scientific_committees/consumer_safety/opinions/sccnfp_opinions_97_04/sccp_out145_en.htm
(2) Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM / ex-AFSSAPS) : Evaluation du risque lié à l’utilisation de l’octyl methoxycinnamate dans les produits cosmétiques, Saisine 2009BCT0056, avril 2012 :
https://archiveansm.integra.fr/var/ansm_site/storage/original/application/35a1721e1f93ff65d925822a9582a3d2.pdf
(3) Règlement cosmétique CE n°1223/2009 ; Annexe VI