La contrefaçon de parfums et de cosmétiques est un phénomène qui se développe fortement et la multiplication des sites de vente sur Internet en est une des causes principales. La contrefaçon de produits qui ne respectent pas notre savoir faire nuit à la réputation d’excellence des marques françaises et doit être sévèrement combattue. La mauvaise qualité des produits contrefaits constitue aussi un risque pour le consommateur : c’est aussi pour le protéger que la FEBEA s’engage activement à lutter contre la contrefaçon.
Un combat difficile
Les sites de ventes sont organisés autour de l'anonymat des vendeurs qui utilisent des pseudonymes comme seuls éléments d'identification. Or un contrefacteur peut changer de pseudonyme autant de fois qu'il le désire, brouillant ainsi les pistes. Il faut alors identifier et suivre ces vendeurs qui se présentent comme des particuliers mais qui, en réalité, vendent des produits contrefaits par milliers. Selon les services de criminalité financière, il suffit de cinq minutes pour créer une société européenne possédant des comptes aux Bahamas et transitant par trois ou quatre pays différents. Et il faudra dix ans à un juge pour remonter la filière pour, souvent, découvrir un réseau de crime organisé, voire terroriste, à l’origine du traffic.
Que risque le consommateur ?
L’acheteur d’un produit contrefait prend d’abord un risque pour sa santé : un produit cosmétique non contrôlé peut être dangereux pour la peau et provoquer une allergie, aucun test dermatologique n’étant effectué et aucune information sur les allergènes ne figurant sur le packaging. Or, l’inscription des substances allergènes sur l’étiquetage des produits cosmétiques constitue une obligation réglementaire (pour en savoir plus sur les informations devant être présentes sur l'emballage des produits cosmétiques, consultez notre dossier : Informations obligatoires). La fabrication d’un produit contrefait peut être effectuée par une main-d’œuvre non qualifiée, sans aucun respect des règles d'hygiène les plus élémentaires, à l’aide d’ingrédients de mauvaise qualité voire interdits par la réglementation. Le consommateur qui acquiert un produit de contrefaçon commet aussi un délit pénal : il s’expose à des peines de prison et à des sanctions financières.
Que fait la FEBEA contre la contrefaçon ?
Tout produit contrefait nuit bien évidemment au fabricant du produit original : atteinte à l'image de marque, pertes de chiffre d’affaire et d’emploi, risques de désorganisation des réseaux de distribution… La FEBEA et ses membres luttent contre la contrefaçon en coopérant étroitement avec les autorités, notamment les services douaniers, et surveillent particulièrement les pays exportateurs de produits de contrefaçon. Les services juridiques des entreprises cosmétiques veillent quant à eux au respect de la propriété intellectuelle.
Si le développement du e-Commerce est un formidable service offert aux internautes, il revient aux fabricants et aux plateformes d’e-Commerce de coopérer pour sécuriser ce nouvel environnement. Une charte a ainsi été élaborée en 2009, qui engage chaque signataire à mettre en place des moyens concrets pour lutter contre la vente de produits de contrefaçon sur Internet. Les dispositifs mis en œuvre ont permis un meilleur contrôle des produits mis en vente sur les plateformes signataires : les tentatives de vente de contrefaçons en ligne ont baissé de 40% depuis 2009 sur chacune des plateformes engagées. Ce dispositif de lutte anti-contrefaçon a été étendu à d'autres acteurs du commerce en ligne participant malgré eux à la diffusion de produits de contrefaçon sur internet (sites de petites annonces ou acteurs intermédiaires comme les opérateurs postaux). Cette seconde mission a permis de mettre en place de nouvelles mesures préventives de détection de produits contrefaits, de retirer plus facilement de la vente un produit contrefait et de mieux gérer les signalements de consommateurs victimes de la contrefaçon sur Internet.